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"Par Bernard"
Tokyo Lundi 24 avril 8 :35 am. Il a plu une bonne partie de la nuit. Ce matin le ciel de Tokyo est drapé dans une épaisse brume.
Pleura-t-il ? Pleura-t-il pas ?
Dans le hall de Yuyoh Hotel, notre petit groupe d’une dizaine de persones reflète le temps des îles nipponnes : mi-endormi, mi-éveillé, Deedo décréte : on amène nos rollers et on part en JL Line à Yokohama.
8.50 à la station Minami Senju, nous nous escrimons devant les distributeurs automatiques pour prendre un « A day JR Pass Ticket » à 730 yens.
En une vingtaine de minutes, un train nous dépose à Yokohama Station. Grand émoi, ce n’est pas tout à fait la bonne ligne ? On écope alors d’une surcharge de 290 yens par tête de pipe .
Le temps se lève, le soleil brille, un ciel tout bleu à peine voilé par une légère brume. Petite balade sous le Guide de Seb, alias l’autre Seb, alias Le GPS, on arrive au Sky Garden devant The Landmark Tower Yokohama, le plus gran building, 296 m, au Japon.
10 :56 on paie l’entrée. L’ascenseur le plus rapide du Japon, en un clin d’œil, nous catapulte, dans un silence religieux – et on retient son souffle – au dernier étage à 273 m du sol. Là, une baie vitrée de 360° offre une superbe panorama de Yokohama et son front de mer s’étalant sous nos pieds.
Depuis deux , trois jours, je me suis déméné comme un beau diable à chercher des pellicules pour mon appareil argentique, peine perdue. Alors je m’offre une photo-carte- postale-souvenir électronique.
Au premier plan, on voit ma bonne bouille de grand-père japonnais – c’est ce que prétend un de nos vaillants patineurs samouraîs francophones et j’accepte volntiers cet attribut – En arrière plan, à sélectionner selon son désir, c’est au loin à droite en front de mer les sky scrappers d’ Yokohama et a gauche le mont Fuji. Au bout de vingt minutes, nous redescendons. Petite balade.
11:30 Nous Chaussons nos rollers et roulons vers le front de mer. Sur une place, une troupe de Pom Pom Girls – des collégiennes sans doute – en cours de tournage de je ne sais quoi. On mitraille, elles pouffent de rire, nous font signe des mains, tandis que l’équipe du caméraman, imperturbable, continue les préparatifs du tournage.
Comme le temps est super beau, Deedo et Seb nous suggèrent un pique-nique sur l’herbe. On roule alors vers la ville proche. Les uns achètetnt des boîtes de repas japonais aux marchands ambulants le long des trottoirs d’une rue. Les autres partent à la recherche d ‘un MacDo.
Le déjeuner sur l’herbe se déroule super cool, à peine le cliquetis des baguettes et les échanges de nourriture, histoire de goûter aux variétés des aliments achetés. Le repas terminé, une courte sieste au soleil ne se laisse pas prier. Le grand-père japonais s’endort carrément. Le temps compte, on le réveille dare-dare.
De nouveau sur les rollers en route pour China Town, le plus grand du Japon. Là, d’une dizaine nous ne sommes plus que sept pour rentrer en roller à Tokyo.
Il est presque 2 :00 (14h). Une vive discussion s’engage : Difficile de faire tout China Town, pas question en roller, trop de piétons, et rouler en suite jusque la baie de Tokyo. Un compromis est vite trouvé : quelques rues animées à l’entrée de Cnina Town sans les rollers, puis on roule vers Tokyo.
Avec un ciel bleu, une faible brise venant de la mer et sans les changements de trottoirs et les dalles jaunes à rainures pour aveugles, la foulée serait fort agreréable, on fait avec.
Guidés par Seb, nous prenons la chaussée des rues tranquilles et les trottoirs des artères longeant la JL Line menant à Tokyo. Si par malheur nous tombons dans un cul-de-sac, un coup d’œil de Seb, notre GPS, sur sa carte et la bonne direction est vite retrouvée.
Vers 5 :30 (17h30), une grosse déconvenue nous tombe sur la tête. Une forêt de bicyclettes, une marée humaine de japonais sortant des usine ralentissent bougrement notre avance. De plus à l’horizon, le ciel s’obscurcit, signe avant-coureur des orages imminents. Deedo et Seb décident de concert de raccourcir la rando.
Nous roulons jusqu’à Karita et prenous la JR Line pour Tokyo. Nous avons roulé environs 35 kms, il reste à peine une dizaine. Tanpis pour l’île artificielle d’Odaiba et la baie de Tokyo. Ce sera partie remise à un prochain voyage pour les mordus des îles aux cerisiers en fleurs.
Pour certains entre nous, la soirée se termine en beauté dans un resto japonais à l’entrée du vieux marché d’Ueno suivi par une tournée au Karaoké bar où saké à gogo rivalise avec chansons à tue-tête dans l’alégresse d’une sacrée journée.
Merci Deedo et Seb pour cette belle et agréable journée.
Bernard adhérent voyageur.